« Nous aimons privilégier le jazz en toute circonstance, mais cela ne signifie pas pour autant que l’on possède l’effigie de Bix Beiderbecke à la tête du lit avec un brin de buis. Dans son nouvel album, le guitariste Jean-Paul Hervé propose de prime abord un décrassage du pavillon auditif. Il s’avère ensuite qu’un affinement de l’ouïe est compris dans la prestation, prestation à laquelle s’ajoute un plaisir auditif fort. Quelles que soient les influences de Jean-Paul Hervé, du batteur Hervé Humbert et du contrebassiste Raphaël Poly, il est évident qu’ile ont su les assimiler pour mieux les oublier. Leur musique est ainsi marquée par le sceau de l’originalité. Ceci est dû pour partie, nous semble-t-il, à la qualité de l’interplay qui les réunit et à l’unité qu’il génère. Les compositions, dans ce contexte, s’épanouissent et dégagent des saveurs musicales fortes. Les trios de ce type sont assez nombreux depuis toujours, à tel point que l’on n’ose plus chroniquer systhématiquement ceux que l’on reçoit. Il nous est donc loisible de vous signaler que celui-ci promène ces sonorités avec assurance, assez loin devant les autres pour ne pas dire au-dessus, dans un espace ou le savoir créer se substitue sans peine au savoir faire. »
YD … Culture Jazz