Avec seulement un piano et une voix, le spectacle poétique que propose Paul est troublant comme un strip-tease de l’âme. La poésie est rocailleuse, chaude, mélancolique et parsemée d’ humour. Ainsi se mêlent gravité extrême et tendre ironie, un peu comme si le souvenir des jours heureux sufsait à illuminer le présent.
Il a grandi avec les cassettes audio de ses parents (Georges Brassens, Pierre Perret, Barbara…). Sous perfusion de langue française du côté de sa mère (professeur de lettres) et de swing du côté de son père (guitariste de jazz), l’adolescent mélancolique est balloté entre musique et poésie, entre piété mystique et fêtes populaires, entre philosophie et football de terroir… Ces voyages de l’esprit sont riches mais inconfortables, ils lui font certainement délaisser les études supérieures classiques post-BAC pour la fac de musicologie et le conservatoire ; mais l’obtention sage des prix académiques de jazz et de musique classique n’empêchent pas l’inéluctable virage punk de ses 20 ans. Sillonnant depuis lors la France avec Laréosol (chanson française) et La Fanfare En Pétard (électro brass band), c’est à 33 balais que, déjà un peu usé par l’impitoyable monde moderne, Paul vient désormais jeter à la face du monde ses chansonnettes mélancoliques et brumeuses. Alcool, poésie du XIXè et Football restent ses principales sources d’inspiration.
Seul ou accompagné par le talentueux piansite Thomas Valentin, c’est désormais sous le regard des fantômes d’Allain Leprest, Mano Solo, Barbara et Rimbaud, que tombent des névroses de notre ami ses chants sombres et chauds.