Restitution Publique Vendredi 4 mai 2018

FOULE
CLAIRE RENGADE +
PHILIPPE PIPON GARCIA
Ecouter : https://soundcloud.com/user-826563002/sets/foule
Un duo
Claire Rengade et Philippe Pipon Garcia se rencontrent au bon mo- ment : il commence à s’intéresser au travail du texte, elle rêve de dire ses textes avec un batteur. L’occasion de commencer ensemble se concrétise avec une première création jeunesse « normalement je re-spauwne » à l’initiative de la médiathèque de Vaise à Lyon en juin

2017, à l’occasion de la troisième édition du « 1er juin des Écritures théâtrales jeunesse ». Ils proposent alors un sur mesure à partir d’extraits des textes de Claire : Carnivore (Editions théâtrales), Et maintenant posez-moi des questions (Editions Espaces 34), et Les terriens (Espaces 34).
Avec Foule, il s’agit plus de « faire théâtre » mais de « faire
groupe ».Les instruments se déploient, les morceaux se succèdent dans leur logiques propres et non plus dans une recherche dramaturgique. Il ne s’agit pas non plus de définir un type de musique, c’est le ad lib tout azimuts, du rap au raga, de la bande son cinéma au théâtre intime, nous allons droit devant nous dans tous les formats, nous cherchons les recoins, les températures, nos façons d’être plusieurs : Foule c’est la multiplication des nous, et pleins de vies pour la route.
Les mots de Philippe
Pipon Garcia
Mon expérience de travail avec le texte est très récente : j’ai commencé il y a un an avec la comédienne Caterina Riboud dans une mise en scène de Yves Neff. Travailler avec le texte c’est pour moi un vrai changement : qu’il soit leader ou accompagnateur, c’est un nouveau son quand je joue. Ce n’est pas comme un sax ou une guitare, ce n’est pas juste une note non plus, c’est une couleur avec un contenu. Lorsque je lis le texte tout seul, je ne comprends rien, mais lorsque les comédiennes le disent (Caterina puis Claire) j’entends des images. Je vois ce que je peux y écrire exprès, j’entends
des univers exprès que je ne peux pas jouer ailleurs. Ma musique n’appartient à aucun genre et les contient tous, je peux passer du chant de l’autoroute à la berceuse, j’écris et j’improvise avec la matière écrite. Composer ce n’est pas appuyer sur des boutons, c’est continuer à écrire l’instant.
Je suis batteur de batterie traditionnelle, la plus simple et la plus essentielle qui soit ; j’ai la même position avec le même matériel de 1988 à il y a trois jours sur scène : la batterie minimum, de base, sans fioritures et sans accessoires. Ma main droite et mon pied droit jouent de cette batterie là, et à la main gauche j’ai une extension, un sampleur que j’utilise comme élément de la batterie avec des sons tirés de l’acoustique. C’est tout. Très peu d’élément et toute la place à la création.
Dans notre duo, la voix se déplace dans cette configuration minimaliste, elle est réelle, elle est traitée, on brouille les pistes de toutes ses entrées avec une grande place pour l’écoute du texte et de la musique. A taille humaine.
Les mots de Claire
Rengade
J’écris une parole qui est d’abord un mouvement, les mots sont sur scène alors la parole est adressée, on peut le dire : je te parle. Quand je joue avec toi, je te parle, sur scène c’est pareil. On peut raconter ce qu’on voudra, la parole ne fera pas semblant. Tout ce qui sera possible pour ne pas restée écrite, on ira, tout ce qui dans la voix toute seule qui ne se grime pas mais a ses saisons, ses rocailles ou son chuchotti, son possible chant et le corps qui va avec, on ira. Et comme le cœur qui fait pas de bruit mais bat tout le temps, le tempo fait tapis. Le rythme avant tout, dès qu’on change de rythme on
change de vie non ? Moi je veux bien toutes les vies, la batterie ça ressemble à la base non ? Je ne sais pas si je savais ce qu’étais une batterie, je sais que ce qu’en propose Pipon c’est un monde vraiment à lui ; Je ne savais pas que ça parlait même à voix basse, que ça faisait le poul des mots à ce point, on a cherché le doux des images et ça nous a donné des crocs pour la route aussi.

Biographies
CLAIRE RENGADE texte, voix
Née en 1971, Claire Rengade écrit des textes à dire en public. Dans ses textes, rien n’est réel mais tout est vrai. Elle est aussi comédienne et metteuse en scène.
Elle réalise une vingtaine de mises en scène entre 1996 et 2012 (théâtre musique cirque ) au sein du Théâtre Craie, sur les textes des auteurs Witold Gombrowicz (Yvonne princesse de Bourgogne et Opérette), Philippe Minyana (Chambres), Patrick Kerman (the great desaster) Rodrigo Garcia (trois créations libres nommées Notes de cuisine acte 1, 2 3, traduction et première création en France) William Pellier (La vie de marchandise, création de France) Annie Zadek (le cuisinier de Warburton), Nicolas Bouvier (Poisson scorpion), et ses propres textes à partir de 2001.
Aujourd’hui, Claire Rengade dit ses mots sur scène, en solo ou accompagnée d’autres artistes. (Etienne Roche, Sébqstien Fink, Cheval des 3, Marx, Laura Tejeda, Slash/ Gordon, Yana Korb et Manu Jessua, Natyot et Magali Mougel, François Massé ou Alain Goudard. Comme comédienne elle a joué dans des créations de Gwénaël Morin, Sylvie Mongin- Algan, Philippe Faure, Nicolas Ramond, Bernard Rozet, Dominique Lardenois, Stéphanie Antoine, Myriam Gharbi, Matthieu Bouvier…

Ses textes sont actuellement chantés par Impérial Orphéon et le choeur de l’Opéra de Montpellier (Vox Populi, Le Cratère, Scène nationale d’Alès, mai 2017) et régulièrement par les groupes Slash Gordon, Chaudière, Le grand Bal des cousins, Murène ou Cheval des trois. Ils ont aussi été mis en scène par Arek Smiegel (Berlin), Isis Louviot (Lisieux) ou Julio Guerreiro, (Lyon), chorégraphiés par Dimitri Tsiapkinis (CCN de Tours), mis en ondes par Pascale Tison (RTBF, Bruxelles), en documentaire par Seb Coupy (Lyon) en photos par Sergio Grazia (Paris), en opéra par Etienne Roche (Montpellier, 2017) ou François Rosse, (Bordeaux, juin 2016, ou en album (Clotilde Rengade).
Claire Rengade est en résidence plusieurs fois au Centre national des Ecritures du spectacle (La Chartreuse, Villeneuve lès Avignon, de 2004 à 2016), au Centre National des
Etudes Spatiales (Paris, 2013) au Centre Européen de Recherche Nucléaire (Genève, 2011), au Thalia theater de Halle (2010), à L’institut International de la Marionnette de Charleville-Mézière, aux Rencontres Internationales de la Sala Beckett à Barcelone (2007). Lauréate des Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2003, du concours Du Côté des Ondes de la RTBF en
2008. Sa création Juste des jeux reçoit le prix du Public au festival International Eurotopiques à Tourcoing en mai 2014. Une quinzaine de ses textes sont publiés chez Color Gang et Espaces 34 et certains traduits en allemand, en catalan, en néerlandais, en portugais, en anglais, et en espagnol.
PHILIPPE PIPON GARCIA percussionniste
Pipon a vécu 6 années en Turquie. Membre de l’Orchestre Symphonique d’Istanbul, il enseigne la percussion au conservatoire d’Ankara, et accompagne des chanteurs et chanteuses populaires comme Sezen Aksu, Nilufère, Al pay
De retour en France, il joue avec Don Cherry et Barre Philips et accompagne des chorégraphies de Carolin Carlson et Carine Wener .
A Mâcon en 1994, il participe à la création du Collectif Mu avec Gaël Horellou , ainsi qu’à la fondation d’un club de jazz : « Le Crescent » où il partagera la scène avec Serge Lezarevitch, Steve Grossman, Ricardo del Fra, Peter King, Emmanuel Borghi…
En 1997, il fonde Cosmik Connection, projet de fusion electro-drum’n’bass-jazz rejoint par Jérémie Picard dit Jahbass et Gaël Horellou .
Parallèlement, il collabore aux albums et tournées d’ Erik Truffaz, Michel Benita, Laurent de Wilde , entre autres…
Cependant que Cosmik Connection est lauréat de nombreux concours* et enregistre trois albums, Pipon développe un live sous le nom de KPT’N PLANET . Seul avec sa batterie, son sampler, ses 4 micros, sa table de mixage, son mélodica, et son maintenant célèbre parlophone, laissant exploser son talent il nous fait voyager dans son univers personnel.
Après un premier Maxi-vinyl rageur sur DTC Records, il vient d’achever son premier album solo tout en continuant de collaborer activement aux projets d’autres artistes (Erik Truffaz, Cube, Gianmaria Testa, Laurence Olivier, Rita Marcotulli…)
« Il surprend sans cesse et s’amuse à surprendre. A l’extrémité de son parlophone (…) il explore tour à tour l’électro, la fable, la batterie et la folie…
Ah ! Ah ! Ah ! Oui vraiment Philippe Garcia est un drôle d’enfant ! »
Erik Truffaz

PRODUCTION La Millième, pupitre artistique
www.lamillieme.com www.facebook.com/lamillieme
Contacts
ARTISTIQUE
Claire Rengade – clairerengade@free.fr ADMINISTRA TION/PRODUCTION/COMMUNI
CATION
Association L’Échelle – Lise Déterne et Akiko Matignon contact@lechelle.fr

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