Je dors chez ma fille à Noël

10 juin 2017 20:30

 

LIZ’ART présente :

 

 Je dors chez ma fille à Noël

De et par Elizabeth Paugam.

 

 

Entre émotions partagées, bavardages et secrets de familles, une relation mère-fille difficile et la vieillesse qui nous abîme et nous

emporte inéluctablement.

Dans un hommage à sa propre mère, E. Paugam nous dit toute la difficulté d’accompagner une personne âgée tout au bout de sa

vie, l’amour et le désamour, l’indulgence et la colère, l’écoute et l’impatience, les malentendus, les non-dits, les mots impossibles à

dire, les gestes maladroits et cette culpabilité écrasante qui semble n’épargner personne.

Seule en scène, la comédienne incarne tour à tour la mère et la fille dans un décor épuré qui permet d’ouvrir ou de fermer des

espaces de vie, dessinant des murs symboliques.

 

Ce qu’ils en disent…

« Si jouer sur une scène de théâtre c’est s’exposer et se risquer, alors on doit saluer la prise de risque d’Elisabeth Paugam dans son dernier spectacle. Mais à quel risque s’expose-t-elle au juste ?

Il en est de la vieillesse comme de la mort. De même qu’il y a toujours une différence entre ta mort et ma mort, il y en a toujours une entre ta vieillesse et ma vieillesse. Les âges de la vie doivent être conjugués comme on conjugue un verbe. Or en se plaçant au point de rencontre entre la fille mûrie et la mère passée dans le grand âge, et surtout en jouant ces deux rôles, Elisabeth Paugam parvient à nous montrer comment peut se surmonter une double méconnaissance.

La première serait de ne pas vouloir comprendre que l’autre, sa propre mère, est passée maintenant dans un autre territoire, celui de la maison de retraite, où tous les gestes deviennent difficiles, et où la pensée aussi peu que le corps ne peut se déployer pleinement. Ce qui menace, c’est le repliement de chacun sur soi, l’aigreur et la mesquinerie avec les autres : Tu vieillis mal.

La seconde serait de ne pas vouloir comprendre que soi-même, un jour peut-être déjà proche, peut-être déjà là, on est exposé à la même vieillesse. C’est comme pour la mort : on sait qu’on doit mourir, on sait qu’on doit vieillir, mais on ne le croit pas, on ne veut pas conjuguer vieillir et mourir à la première personne. Moi je ne vieillirai pas, en tout cas pas aussi mal. Mais peut-on réellement se dérober ainsi ?

S’il est vrai que les expériences fondamentales restent solitaires, il n’en est pas moins vrai qu’il est possible de s’aventurer sur ces territoires redoutés : la fiction sert à ça. Précisément, la fiction purement théâtrale que nous propose l’actrice.

Utilisant toutes les ressources de sa longue expérience, et en particulier celle de la marionnettiste, Elisabeth Paugam, tantôt mère, tantôt fille de cette mère qu’elle était l’instant d’avant, grâce à un jeu simple de panneaux légers figurant l’espace de la chambre, soutenue par la musique de son fils Alexandre, dont le surlignage expressif reste toujours ajusté, triomphe des méconnaissances et des dérobades qui affectent notre rapport à la vieillesse, et particulièrement à la vieillesse des parents.

Mais qu’on ne se méprenne pas : il ne s’agit nullement de rosir ce rapport, d’en gommer ou d’en excuser les frottements douloureux. Ce que l’actrice, qui est également auteur de ce texte sensible, réussit avec justesse et émotion, c’est à faire apparaître derrière le rude caractère de la mère, les blessures d’une enfance à la fois russe et américaine, au tournant du XXème siècle. Dès lors, le particulier du personnage devient l’universel d’une personne humaine. On remercie l’actrice pour avoir accompli à ce point l’union de l’émotion et de l’intelligence ; on pleure quand le cygne meurt avec la musique de Tchaïkovski, et on sourit quand survient l’apaisement final. »

                                                                                         Pierre Présumey (écrivain)

 

 

«  Ce spectacle doit être vu par tous les aidants, les accompagnants de personnes en fin de vie. Ils se reconnaîtront comme je me suis reconnue moi-même dans le personnage de la fille, embourbée dans des sentiments contradictoires et des moments de découragement.

On se sent moins seul, on comprend mieux la difficulté de notre tâche et ce sentiment de culpabilité qui nous étreint si souvent.

On pleure mais on rit aussi et ça fait du bien. C’est un spectacle extraordinaire, bouleversant, d’une émotion intense »

                                                           Martine (une « accompagnante »)

 

« … un spectacle très intime et très fort sur l’accompagnement d’une personne en fin de vie»

L’Eveil (08/03/2016)

LIZ’ART

 

Elisabeth Paugam est la fondatrice du Théâtre du Mayapo au Puy-en-Velay (43). Comédienne et marionnettiste professionnelle depuis 1989, professeur et metteur en scène de théâtre, elle est également artiste-peintre.

Elle crée LIZ’ART en 2012 pour s’aventurer sur des chemins artistiques plus personnels et plus atypiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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